mardi, février 13, 2007

Le FMI embrasserait le gouvernement Gizenga

Le FMI s’annonce en RDC apres la suspension de mai 2006. L’appui du FMI avait été suspendu en mai 2006 avec le blocage de l’acces au 18 millions de dollars dans le cadre de la derniere tranche du programme d’appui a la balance des paiements, partie integrante du Programme economique du gouvernement (PEG, entre en viguer en 2002). Depuis avril 2002, la RDC était lie au FMI par un programme visant entre autres l’assainissement des finances publiques. Gangrenee par la corruption et l’opacite des finances publiques, cette mesure sonnait comme un coup dur pour un pays dont le budget en 2003-2005 était finance a hauteur de 55-58% par l’exterieur. Ce qui laissait au pouvoir de Kinshasa le choix de la planche a billet et, dans une relative proportion, la taxe douaniere sur les quelques equipements d’investissements que, entre autre, la diaspora faisait transiter par Matadi en vue de soulager la vie des familles Congolaises. Alors que l’inflation erodait le pouvoir d’achat déjà inexistant, c’est la diaspora qui constituait la source la plus importante des capitaux entrants.
Avec les discussions qui s’annoncent avec le gouvernement Gizenga il est envisage la conclusion d'un deuxieme Programme economique du gouvernement (PEG 2) au titre de la Facilite pour la Reduction de la Pauvrete et pour la Croissance (FRPC), en cas d'une note satisfaisante de la delegation du FMI.
La bonne nouvelle reste que pendant quelques jours le gouvernement se souviendra du PIB, de l'emploi, de distribution des richesses, de la croissance, de la monnaie et de la balance des paiements. La mauvaise nouvelle est que, ceteris paribus, nous nous enfocerons davantage dans la dette puisque les differents ‘appuis’ du FMI seront ‘investis’ comme par le passe, dans le secteur d’exportation (qui a un impact tres limite sur nos structures macroeconomiques et qui comporte une potentialite des ‘fuites’ (corruption tres) extremement importante. Comme par le passe, afin d’encourager le gouvernement a rembourser les arrieres des dettes ‘gelees’ et assurer a grande vitesse le service de la dette, on assistera dans 1-3 and apres la signature des accords a des eloges de performance « exceptionnelles » du gouvernement Gizenga avant que des redressements statistiques viennent relativiser lesdites miracles. Pendant ce temps, la population devraient se preparer a affronter les chars sur les rues de la capitale, les chars sans lesquelles la rigueur exigee ne peut pas etre appliquee.
L’annonce du retour du FMI devrait ainsi donc nous rappeler la probabilite elevee des emeutes du genre Bundu-dia-divumu (royaume du ventre).

Sur les reactions primaires sur les fora Congolais

Lorsqu'on se refere aux differentes theories dans les domaines de la competition et de la theorie des jeux, dans n’importe quel jeu/sport, chaque partie essaie d’utiliser la strategie dans laquelle elle est confiante, sur d’atteindre le but. Tout au long du jeu, chaque partie cherche a faire imposer son jeu/strategie sur l’adversaire. Ainsi, ceux qui s’ecartent de la vision d'un forum de discussion comme un lieu d’echange prennent automatiquement une attitude de confrontation ou de competition. Certains preferent tout de meme la confrontation d’idees avec une dose de violence argumentaire. D’autres depassent cette limite de la raison pour descendre au niveau dUne attaque sur la personne adverse. Le choix qu’ils font de l’injure suggere qu’ils ont confiance dans les methodes basses plutot dans une elevation intellectuelle basee sur la raison. Ce choix de l’injure peut-etre soit conjoncturel/temporaire/passager ou chronique/structurel.
Concernant le premier type de choix, n’importe quel individu bien-eduque peut temporairement tombe dans le sphere tres bas de l'instinct bestial, il suffit qu’il se mette devant son ordinateur alors qu’il est deprime, donc susceptible de s'emporter en un eclair et d’ecrire des mots deplaces. Lorsqu’on lui reponds par l’injure, l’engrenage peut se declencher et l’instinct competitif aidant, le cycle ne pourra que devenir infernal allant de l'injure a la menace, des photos aux videos, de l'individu a sa famille... la meilleure facon consiste a ne pas l'injurier. ce faisant, et en supposant qu'il soit un homme decent et/ou honnete, la petite crise de nerfs passe, il pourra s’excuser en prive, en public ou s’il n’a pas le courage de le faire il gardera silence. L’excuse vaut mieux qu’un silence mais tres peu des Congolais ne savent la valeur de l’excuse qu’ils prennent pour une faiblesse alors que l’excuse est un luxe reserve aux esprits eveilles.
Ne pas repondre a l’injure permet de donner une opportunite a son interlocuteur de reflechir aussi. Nous sommes d’une culture qui ne sert pas les objectifs que nous nous sommes fixes apres les independances. Il faut necessairement qu’on accepte parfois les illusions, confusions, mauvaises manieres des uns et des autres. On n’a pas des choix. Les differentes experiences que je suppose notre diaspora eparpille dans le monde doivent servir a l’emergence d’une nouvelle mentalite susceptible de faire evoluer notre culture et partant de servir notre pays. Dans ce processus, l’injure constitue l’un de ces pesanteurs que trainent ceux qui considerent ces fora comme des terrains de competition ou de propagande. Ce qui me gene le plus ce que ce sont souvent des aines pour qui nous voulons garder une bonne image malgre leurs efforts repetes a nous obliger a penser autrement d’eux.
Revenant au deuxieme type de choix, il y a des gens pour qui le background, l’education de base, certaines circonstances malheureuses, ou simplement le but qu’ils se sont fixes ne predisposent a autre chose qu’a l’injure. Il y a des gens qui ont developpes ce ‘style de combat’ puisqu’ils ne connaissent pas autre chose, ou qu’ils doutent de l’efficacite d’une autre forme de persuasion. Ils sont tout simplement dangeureuses. Ces individus n’ecoutent pas, ils n’ont jamais eu tort, ils ne savent pas que la nature humaine est ignorante ; d’où la pursuite de la verite au cours de la vie. Ils se prennent pour le centre de tout, pour la verite elle-meme. D’où ils considerent toute divergence comme une attaque. En fait, ils n’apprennent rien de leurs erreurs anterieures (puisque ne reconnaissant jamais l’erreur) qu’ils repetent toujours avec une conviction plus que religieuse. Avec cette categorie, il faut soit eviter une quelconque interraction ou leur conceder la ‘victoire’ pour apaiser leur ‘ego’ et les laisser a leur etat paranoique. Le benefice c’est de les identifier et de prendre leur discour comme ceux des ‘Mobutistes’ : des congolais qui ne savent la destination finale de la fidelite aux interets mesquins et de l’’impatriotisme’.
Quelque soit les circonstances, je suis arrive a la conclusion que celui qui me contredis, qui s’attaque a mes idees contribue au processus d’apprentissage qui seul peut reduire mon propre ignorance/erreur, ou celle de notre communaute congolaise. Celui qui m’injure declenche en moi un sentiment de pitie. Plus on connaît, dans son domaine ou dans la vie en general, plus on se rend compte de l’etendue de l’ignorance humaine, plus on apprend/recherche/ecoute, moins on recours a la violence verbale.
Dans tous le cas, mon avis est qu’il faut que nous fassions l’effort d’eviter de tomber dans le sphere animal. On y tombera toujours certes, mais nous devons desormais savoir que les injures nous deshumanise et qu’a la limite le silence est plus beau que les mots tranchant.