vendredi, août 03, 2007

Illusions et mythes qu'entretiennent les scientifiques Congolais

Lorsqu'on se prend pour ce que l'on est pas, il n'y a plus d'espace pour l'effort. Les etudaints zairois se rappelent tres bien les exploits/miracles qu'ils arrivaient a realiser lorsque, lors des manifestations, sentant le danger ils parvenaient a sauter un mur ou un obstacle que, dans les conditions normales, ils ne pouvaient pas.
La conscience du danger libere les energies qui sont en nous mais que par meconnaissance ou ignorance nous n'utilisons pas.
Le tableau ci-apres reprend le nombre des publications scientifiques des quelques pays, africains a majorite. cet indicateur sert de proxy (indicateur par defaut, mais qui est cense reflete la varaible dont la mesure n'est pas disponible) du niveau/culture scientifque d'un pays). Le Bangladesh par exemple, qui a un revenu par habitant pas tres loin du notre affiche un niveau de loin superieur. Nous ne faisons mieux que face au Mozambique, Rwanda, Swaziland...sans nous comparer au Nigeria ou meme le Soudan.
La situation est encore pire lorsque vous cherchez les noms des scientifiques congolais dans les repertoires des leurs domaines respectifs (disponibles sur les ScienceDirect, JSTOR ou Oxfordjournals pour ceux qui ont les abonnements). Que ceux qui ont access a ces bases des donnees essaient seulement de chercher les references de nos soit-disants Nobelisables.
On se demande par quelle magie les Congolais continuent a se mentir, a mentir a notre jeunesse avec des slogans sans fondement. La capacite scientifique ne tient pas au diplome universitaire, une these de doc ou maitrise mais plutot a la production qui resulte de cette certification qui n'est pas la fin mais le debut d'une carriere au service de la progression des connaissances. Le diplome ou la these? On peut la faire ecrire par un cousin si seuelement on l'achetait pas simplement en un simple clic sur Internet (ici en RDC, cela n'offusque personne). Notre jeunesse a besoin de savoir que notre hgeneration n'a pas pu inserer le nom de la RDC dans le livre de l'histoire universelle, avec quelques petites exceptions dans le domaine de la philosophie, histoire, theologie ou literature.
On ne peut pas aider notre jeunesse a faire mieux en la trompant continuellement juste pour nous donner une conscience tranquille et assouviri notre reve de grandeur. Comment pouvons-nous afficher la meme confiance en ces scientifiques au titre que les USA ou UK? Chez eux, les resultats sont palpables et chez nous il n'y a rien. dans tous les domaines ce sont des volontaires des ONG qui font les travaux que ces imminences sont supposees faire.
le paradoxe c'est encore que nous avons encore le culot de consider le diplome de Jeannot Asumba-na-nganda comme ayant une valeur au meme moment que nous acceptons le diplome de Albert Bilili achete a l'universite-ya-Bitula. La logique voudrait que puisque le diplome se vend maintenant a la sauvette par les chehues, nous puissions exiger des nos diplomes la demonstration de plus de competence avant de leur confiance.
Nos jeunes ont besoin de comprendre que chacun d'entre-eux doit s'engager a relever ce defi dans 20 ans, surtout ceux d'entre eux qui naissent a l'etranger. Ils ne doivent pas ecouter les fausses conscience que nous leurs parents nous donnons. Nous sommes des reveurs qui confondent la capacites scientifiques belges et celle du Congo. meme sans aucune publication dans un journal scientifique nous sommes tres fiers de nous consider 'grand scientifique', bombant le troche devant un public qui n'attend que notre apparution afin d'applaudir a nos exploits qui pourtant n'existe que dans l'imagination creee dans les tetes du public. Le reve c'est beau mais il faut se reveiller a un moment pour commencer a le construire, a le materialiser.
A force de mentir, on finit par oublier soi-meme que l'histoire etait fausse, on tombe soi-meme dans le piege que, initialement on a tendu aux autres.

Source: World Development Indicators, 2004 CD-ROM

mardi, juillet 31, 2007

Vassalite economique, ajustement du comerce mondial et chocs petroliers

Les ajustements des economies mondiales se font du cote des pays vassaux (comme la RDc l’est pour la Belgique). Puisque les importations de la RDC signifie les exportations d’un autre pays, disons la Belgique, si la RDC ne peut plus payer ses importations (exportations belges), son partenaire (Belgique) risque de se retrouver dans une crise economique, avec des consequences desastreuses sur l’emploi. Pour eviter cette situation dangereuse, il faut aider la RDC (parfois la forcer) en mattant a sa disposition une ligne de credit ou des devises etrangeres. Notez bien que la RDC a effectivement besoin des devises pour importer des voitures, carburant et autres biens de luxe, mais le but principal de notre bienfaiteur n’est pas vraiement le bonheur du Congo mais celui de la Belgique plutot. Pour preuve, les interets sur ces prets sont souvent insupportables. Ceci est normal puisque le FMI, lors de sa creation, avait mission de gerer les desequilibre des balances des paiements des membres fondateurs.
NB, pour que ce jeu fonctionne sans entorse, il est important que le pays vassal soit dirige par un homme prêt a tout faire.
Par ailleurs, lorsque la Belgique a besoin de son vassal pour soutenir la competition internationale et puisque son potentiel d’innovation technologique n’est pas si grande face a ses concurrents, la meilleure solution se trouve etre le contrôle des sources de matieres premieres . Toutes les puissnces jouant ce meme jeu, il est normal que face au choc petrolier de 1973 les ajustements se firent du cote de la baisse des prix des matieres premieres (et de l’innovation techno ). Puisque les pays africains ne pouvaient pas s’offrir le luxe de l’innovation et a cause d’une erreur de vision (les pays africains ont pour la plupart considere le choc petrolier de 73 comme un evenement conjoncturel), les pays africains sont tombes dans les pieges des financiers internationaux (voyez le posting sur Confessions d’un tueur a gages economique, l’interview sonore en anglais sur le site de Democracy Now de Amy Goodman). Puisque les petro-dollars loges dans les coffres des banques ne pouvaient etre prete aux pays avances qui souffraient de la recession, il fallait trouver des emprunteurs. Les Africains etaient les plus faciles a tromper dans ce jeu, suivis des Latino alors que les pays de l’Asie du sud-est (qui deviendront les dragons par la suite) limitaient leurs emprunts qu’a des investissements lies aux innovations technologiques et education liees aux nouvelles techno d’alors (ce qui augementait la probabilite de rembourser leurs dettes qui, il faut le souligner, demeuraient dans des proportions ‘gerables’). L’autre raison qui mettaient les africains dans une mauvaise poistion etait l’augmentation des couts de leurs importations et le tarissement des devises (du fait de la baisses du prix des exportations). Ceci explique l’empressement vers le FMI, et dans une certaine mesure la BM, et l’acceptation des toutes les conditions de refome imposees par ces bienfaiteurs.
Le prix du petrole ayant quadruple en 1973, les pressions inflationistes augmenterent un peu partout, y compris aux USA. L’element precuseur de la crise de la dette est le deuxieme choc petrolier de 1979 qui placait les USA devant des risques d’inflation incontrolles. La seule response face a une telle situation etant les ajustements des taux d’interet. Ce qui fut fait. Resultats, les services de la dette devenait intenable pour les pays qui se sont fortement endettes sans avoir pu developper une capacite de production diversifiee. Le Mexique se declarait en faillite et la suite est bien connue. Le FMI et banque mondiale se retrouverent dans une position plus forte et desormais incontournable avec un contrôle en regle de toute la vie economique et politique des pays pauvres. On se retrouverent donc dans un cas plus pire que la conolisation puisque les victimes vivaient dans l’illusion d’etre libres.
La crise du petrole de 1973 n’est qu’une cause lointaine de la crise de la dette du tiers monde ; une cause lointaine qui etait evitable comme le montre le cas de Dragons d’Asie.