mardi, avril 17, 2007

Le Venezuela s'affranchit alors que le Congo-Kinshasa se berce dans les illusions

Le Venezuela, sous Chavez, vient d’annoncer le dernier paiement de sa dette envers les crediteurs multilateraux, surtout le FMI et la BM (http://www.chron.com/disp/story.mpl/ap/fn/4715431.html; http://www.abcmoney.co.uk/news/15200756225.htm ). Ce weekend du 14 avril 2007, Chevez lui-meme vient de l’annonce et son ministre de finance de le preciser en ces termes : « mes chers sieurs de la Banque Mondiale, mes chers sieurs du FMI, aurevoir! Le Venezuela est desormais libre et souverain ».
Chavez, en veritable nationaliste, a toujours su que la dette exterieure etait une voie sans issue ; une voie vers plus d’esclavage et plus de pauvrete. Le Prix Nobel de la Paix 1980, l’argentin Adolfo Perez Esquivel notait « Dans un grand nombre de pays, la dette exterieure est un sujet tabou, comme la pauvrete et la faim. Trop rares sont les gouvernements ou les medias qui veulent s’en saisir. La plupart des partis politiques eux aussi ont peur d’aborder la question par crainte d’irriter le Prince».Cette attitude est bien visible en RDC ou toutes la classe politique et l’opinion ne peut soulever ne fut-ce qu’une petite indignation face a un gouvernement de Gizenga, certes innocent, qui annonce sans rire sa volonte d’engager le pays vers un endettement lourd. Lors d’une rencontre en 2005 avec Chavez, Kirchner (President argentin) declarait que «la dette exterieure qui accable nos peuples est un autre element de cette realite dans laquelle nous sommes plonges; on ne peut continuer de condamner nos peuples a la pauvrete et l’exclusion en entretenant le cycle de la dette exterieur. Nous connaissons les defauts des recettes deja appliquees pour sortir de cette crise dont nous souffrons depuis si longtemps, et nous savons aussi que continuer dans la même voie ne peut nous conduire a un destin different de celui que malheureusement nous ne connaissons que trop. En RDC, nous vivions dans le bonheur a tel point que nous ne connaissons pas ce destin dont parle Krichner. Les conclusions de Krichner et Chavez (que ce dernier vient de concretiser malgre toutes les contraintes) sont les memes que celles auxquelles aboutissent bon nombre des travaux empirques que Kabila et Gizenga sont censes ne pas savoir; alors qu’en son temps LDK nous avait deja mise en garde.
L’illusion serait-il le premier volet d'entre les 5-6 pilliers du programme de Kabila a avoir ete effectivement mis sur pied? L'illusion se trouve etre le premier element du processus de plaisir. De la a joindre ce premier chantier au bonheur il n’y a qu’un pas que le peuple ne peut pas ne pas frachir aux ordres du vieux: "saaauuter"! Hop! Et nous voici deja dans le bonheur!
"Avec l'application intelligente et persistante de la propagande on pourrait même faire avaler à un peuple que le Ciel est l'Enfer et vice versa. La vie la plus misérable peut être présentée comme un paradis." --Adolf Hitler, Mein Kampf (Mon Combat).