vendredi, février 09, 2007

Relance de l'economie congolaise vue par les hommes d'affaires belges

Ce texte est une reaction a l'article en bas sur la relance de l'economie congolaise. C'est pas juste que le mode de production qu'envisage ces hommes d'affaire (hommes d'enfer?)Belges ne soit en rien different de celui de l'epoque colonial. la lecture du document ci-bas montre clairement que les hommes d'affaires Belges ne voient pas le Congo comme un marche ou encore moins un partenaires commercial plutot qu'une source des matieres premieres; d'ou l'insistance sur les infrastructures et les entreprises publiques et rien sur le changement des structures economiques extraverties vers un focus local. On ne voit pas aussi la promotion de l'innovation et formation technologique a travers le transfert direct et indirect des techno nouvelles. On citera aussi la substitution des certaines exportations agricoles et minieres par des valeurs ajoutees locales. On prefere garder le mode de ramassage qui ne comporte aucun effet d'apprentissage. Le goulot d'etranglement ne peut etre cree qu'a un echel tres limite et c'est a court-terme. A l'ere de l'economie de la connaissance ou la competitivite est de plus en plus en termes de la qualite et niveau de connaissance, quel effet le cheminde fer (que nous avons depuis plus de 100 ans) et le fleuve (qu'ona depuis que le Congo etait Kongo). Le chemin de fer a-t-il soudainement les memes effets que la tech de l'info? Si la Chine s'etait concentre sur une telle logique ce pays serait encore au niveau de la Coree du nord. En suivant ce schema, le peuple qui les a elu se revillera un bon matin tres desagreablement surpris et on en repartira de plsu belle vers des nouvelles aventures.
Le document ci-bas parle aussi des impots a prelever sur les activites 'informelles' des entreprises Pakistanaises et Libanaises puisque celles-ci eludent l'impot. La verite est que ces petites et moyennes entreprises asiatiques payent leurs impots mais de maniere informelle a leurs 'parrains' locaux. En effet, ces Asiatiques ont des puissants protecteurs a qui ils versent des cadeaux en contrepartie de la protection contre les tracasseries de toute sorte. Pour ces entreprises Asiatiques, les couts fiscaux sont bel et bien incorpores dans leurs structures de charges. La chasse aux postes juteux auquelle se sont specialises les politiciens Congolais se trouve etre le vrai probleme et ces Asiatques ne sont que des victimes du systeme. Les taxer davantage aboutire a une double taxation. Les entreprises Belges ont pourtant tous les avantages dus aux pressions/controle que la neo-metropole exerce sur Kinshasa, ce qui leur permet de se passer des couts du parrainage que les Asiatiques sont obliges d'assumer.
Le poid fiscal excessif sur les entreprises formelles (Belges notamment) resulte du caractere predateur meme de l'Etat Congolais et le role de la Belge dans le maintien des strcutures heritees de la colonisation avec le manque d'incitation a la diversification de l'economie. Du point de vue de la simple rationalite economique du type primaire, les autorites Congolaises n'ont aucun interet a restructurer un systeme qui 'sert bien' leurs interets si ce n'est contre leur gre. Et, visiblement, la Belgique semble etre en parfaite accord avec le pouvoir congolais quand aux benefices du statu quo.
Enfin, si la Belgique et les autorites congolaises etaient serieuses, ils devraient negocier aussi les conditions avantageuses pour les petites entreprises congolaises operant en Belgique et celles voulant plus exporter vers la Belgique et l'UE.
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(La Libre 09/02/2007)
Gouvernement au travail: Comment relancer l'économie ?
Le Premier ministre de la République démocratique du Congo, Antoine Gizenga, a reçu jeudi à Kinshasa les membres de son gouvernement pour une "première séance de travail", qui a duré environ une heure. Les 60 ministres et vice-ministres de ce gouvernement, dont la composition a été annoncée lundi soir, ont pris part à cette "première rencontre" formelle, a indiqué à la presse le ministre détaché auprès du Premier ministre, Godefroid Mayobo, l'ancien porte-parole de M. Gizenga. "Il s'agit d'une première séance de travail entre le Premier ministre et les membres de son gouvernement, une prise de contact pour finaliser le programme du gouvernement qui doit être déposé incessamment au Parlement", a-t-il expliqué. Une prochaine réunion est prévue le 13 février à la primature. (AFP) Comment relancer l'économie ?Il reste beaucoup d'entraves à la relance des affaires. Un rapport pour mars-avril.Les milieux d'affaires belges ont aussi des demandes à faire à notre gouvernement. La chambre de commerce belgo-africaine( 1) diffusera en mars-avril une troisième version réactualisée du document qu'elle avait rédigé en 2001 et qui indiquait toutes les entraves au développement des affaires au Congo-Kinshasa et émettait des recommandations pour les faire disparaître. Invité mardi à s'exprimer devant les commissions sénatoriales des Affaires étrangères et de la Chambre, le président de la chambre de commerce, Bernard de Gerlache, a indiqué que certaines des recommandations formulées dans ce document avaient, depuis lors, été mises en oeuvre, d'autres non, "loin de là". Trois clésSelon M. de Gerlache, les milieux d'affaires ont identifié "trois clés" pour la reprise des affaires au Congo.D'abord assurer la sécurité des personnes et des contrats, "ce qui passe par le paiement des fonctionnaires" afin qu'ils soient moins tentés de prélever leur part.Ensuite, disposer d'infrastructures "valables" (fleuve, ports, aéroports, chemin de fer et routes). "Dès que cela s'améliore quelque part, l'effet est immédiatement visible. Et cela crée un goulot d'étranglement plus loin", comme au port de Matadi ou, au Katanga, pour évacuer les produits miniers dont l'extraction a repris.Troisième clé : "Il faut que les entreprises publiques s'adaptent". Aujourd'hui, dit M. de Gerlache, les actifs de celles-ci "n'ont plus aucune valeur" et il ne faut donc pas les privatiser, cela nuirait aux intérêts de l'Etat. Il faut cependant en privatiser la gestion, afin de leur redonner de la valeur, plaide l'homme d'affaires, ce qui "permettra de penser, dans 5 ou 10 ans, à les privatiser si les Congolais le décident."Taxer la concurrenceL'Etat doit aussi avoir l'éducation et la santé dans ses priorités, car les entreprises ne peuvent fonctionner que si elles ont un personnel formé et en bonne santé, poursuit-il. "La reconstruction politique est en route, mais si l'économie ne suit pas, elle n'aura servi à rien", souligne M. de Gerlache . Les milieux d'affaires plaident donc aussi pour un effort accru de l'Etat congolais en vue de faire payer des taxes aux entreprises "pakistanaises, libanaises, kazakhes..." qui se sont volontairement placées dans "l'informel" afin d'éluder l'impôt, ce qui en fait reposer tout le poids sur les entreprises légales.Parmi celle-ci, les belges sont de moins en moins nombreuses, plusieurs - Umicore, Tractebel - ayant quitté la zone.M. de Gerlache a néanmoins souligné que "les relations interpersonnelles" constituaient "un avantage important" pour permettre aux entreprises belges de faire des affaires au Congo.Or, celles-ci pâtissent de la politique de visas du gouvernement belge. Et l'homme d'affaire de plaider pour un accès plus facile à la Belgique pour les hommes d'affaires et pour les étudiants. Au sujet de ceux-ci, il a expliqué que la Belgique ne reconnaît ainsi plus la dernière année du secondaire effectuée au Congo; les étudiants désireux de s'inscrire à l'université dans notre pays doivent donc d'abord y effectuer une dernière année du secondaire . "Or notre ambassade à Kinshasa délivre des visas pour des études universitaires, pas pour des études secondaires !", ce qui les pousse à gagner d'autres pays.M.F.C.Mis en ligne le 09/02/2007

lundi, février 05, 2007

Innovation technologique et l'Afrique

L'innovation est de plus en plus (finalement) reconnue comme le vrai moteur de la croissance economique. Les succes recents sans precedent de l’Asie de l’est ( la seule region de culture non-europeenne a avoir reussi un developpement economique rapide) ont cliairement montres que l’innovation (technologique et institutionnelle) restait le point sur lequel les autres pays encore sous-developpes devraient plus porter leur attention Les politiques qui sont appliquees aujourd'hui par la Chine et l’Inde sont pourtant centrees essentiellement sur la capacite de generer des connaissances ainsi que de les assimiler et de les diffuser.
Dans son rapport sur le developpement industriel 2005 (en pdf), l’UNIDO souligne qu'environ 60% de la difference de revenus entre les pays d'Afrique et les pays industrialises est imputable au deficit des connaissances. La grave insuffisance des incitations a l’innovation resulte a une nette reduction du potentiel de croissance des pays les moins avances, lesquels, paradoxalement, auraient sinon le plus a gagner de leur statut de nouveaux venus dans le domaine de l'innovation technologique.
A la difference de l'accumulation des capitaux (financiers), l'innovation technologique est un processus de multiplication en ceci qu'elle permet d'apprendre et de maitriser des nouvelles connaissances dont les applications sont illimites (dans le temps et dans l'espace), non-amortissables (sous la condition que les nouvelles connaissances soient transmises par voie ecrite et non livrees a l'oral, auquel cas ces connaissances deviennent amortissables), et indestructibles. L'autre avantage de l'innovation techno est que les solutions nouvelles engendrent des nouveaux problemes que la societe doit a nouveau resoudre, ainsi forcant le processus d'apprentissage et d'amelioration. ceci est tout une culture que l'Afrique n'a peut-etre pas.