jeudi, juin 14, 2007

Intellectuels congolais entre illusions kabilsites, evidence et verites

On ne peut pas voir la realite vraie tant que l’on est encore victime des illusions et autres hallucinations heritees du desir, des sens et du refus de la rationalite savante. L’illusion derive d’un desir essentiellement inconscient. L’illusion est une croyance fondee sur un desir qui pousse la victime a toujours prendre ses desirs pour la realite...meme face a une multiplication des signes de trahison averee, la victime s’accroche eperdument a ses desirs plutot qu’a induire une conclusion logique des evidences en face.
D'ou viennent nos illusions et erreurs de jugement? Pas du philosophe Joseph Kabila meme si celui-ci est le maitre a penser de beaucoup des Congolais. Revisitons Descartes (le fondateur de la rationalite qui a permis d’arracher l’activite intellectuelle de l’obscurantisme): toute erreur est par essence une erreur de jugement, et doit etre attribuee a la volonte qui juge. L’erreur ne peut-etre etre repudiee qu’avec l’usage de cette faculte qui apprehende, analyse et decortique, qui tisse des relations, et qui tire des conclusions logiques et parfois initialement indesirables. On peut adorer Kabila (un desir, un sentiment) mais les faits restent que ce Mr est de connivence avec l’ennemi; a qui il facilite la sale besogne d’infiltrer notre patrie. Ce Mr massacre au Bas-Congo et a Kinshasa sans exprimer un quelconque remord pour les vies humaines perdues. Il affiche la meme attitude que la communaute internationale affiche sur les 5 millions des Congolais morts des aventures Kagamistes auqulles Jo Kabila est partie prenante depuis J-0. Ce Mr venait de ceder Kahemba aux Angolais sans fournir une quelconque explication au peuple.
La conception cartesienne de l’erreur a une dimension morale assez facile a percevoir. En effet, si notre volonte est libre, et si c’est la volonte qui se trompe, alors nous sommes evidemment responsables de nos erreurs et illusions. Un congolais, lettre ou pas, ne comprendra pas pourquoi il faut etre rigoureux envers les dirigeants. Aucun objectif de bien-etre ne sera atteint avec le genre de laxisme qui nous characterise. Le chemin du progres est hardu, plein des fautes et erreurs a tel point qu’on ne devrait pas tolerer des fautes evitables, des trahisons du genre de celle de Kabila. Il faut arreter de reflechir toujours selon ce que Kabila veut vous faire voir. Sortir de son tyranisme, cette politique qui s’exprime par une voix unique qui ne peut se tromper, de ses demagogies parce qu’elles se fondent essentiellement sur le mensonge ; lui-meme etant un fausseur qui au lieu de s’eduquer a l’autodidacte n’a pas hesiter d’acheter un faux diplôme sur Internet. Dans une societe qui se respecte, ne fut-ce que ce dernier fait ne serait jamais tolerer.
Rappelons-nous que l’’origine de l’illusion n’est donc pas intellectuelle mais sensorielle. La RDC n’ira nule part tant que nous ne prendrons pas le courage de denoncer l’illusion, le mal, l’incomptence, la corruption et l’irresponsabilite. On ne peut denoncer ces tares qu’armer du courage et de l’honnetete envers soi-meme. Pour un pays qui est completement enfonce, il faut se liberer des illusions qui consistent a croire que les choses iront mieux naturellement et que les incomptences disparaitront par magie. C’est une illusion. Il faut l’expulser, d’autant plus que l'illusion des sens se transforme en reve et nourrit la folle imagination.
Essayons de nous rendre digne des hommes lettres et avancons vers l’etat d’intellectuels. C’est difficile mais nous n’avons pas d’autres choix, surtout pas le choix des hallucinations et illsuions suicidaires nous-memes et a notre patrie. Revenons un peu a l’invitation de Mabika Kalanda qui rejoignait Descartes dans la remise en question des sens, coupables aux yeux de ce dernier d’illusion. On ne peut pas bien reflechir sans commencer, ne fut-ce que provisoirement, par le doute, le rejet des apparences. Nous aimons tous le Congo, nous voulons tous la voir sur la voie du progres et le grand danger qui nous guete reste notre la prevalence de notre desir sur la realite ; ce qui nous denature le rapport entre nos reves a la realite. D’où notre attitude de foi et confiance devant la trahison manifeste, des incompetences criantes, des megestions ouvertes.