L'Afrique face a son destin
La réalisation des objectifs de développement à long terme de l'Afrique s'ancre dans la détermination des peuples africains à "se sortir eux-mêmes et sortir le continent du malaise du sous-développement et de l'exclusion à l'heure de la mondialisation", proclame l'introduction de la nouvelle Initiative africaine. En lançant cette stratégie, "les Africains ne demandent ni un accroissement de la dépendance vis à vis de l'aide, ni des concessions mineures". Plutôt, déclare l'Initiative, "nous déterminerons notre propre destin" grâce "à une mobilisation audacieuse et imaginative", et à l'exploitation des capitaux, de la technologie et des compétences humaines à notre disposition. Le document prône une nouvelle relation entre l'Afrique et la communauté internationale, dans laquelle les partenaires non-africains s'efforceront de compléter les propres efforts de l'Afrique.
L'Initiative -- qui n'est pas encore rédigée sous sa forme définitive -- combine deux plans précédents, le Partenariat du millénaire pour le Programme de relance africain lancé par les Présidents de l'Afrique du Sud, du Nigéria, et de l'Algérie, et le Plan Oméga, amorcé par le Président du Sénégal. En août, le Président Olusegun Obasanjo du Nigéria et le Président Abdoulaye Wade du Sénégal ont rencontré un groupe d'experts internationaux en vue de définir la suite du travail à accomplir. Les participants aux discussions ont convenu que l'élaboration de stratégies d'application concrètes dans certains domaines précis du plan serait du ressort "d'équipes spéciales", alors que d'autres experts seraient chargés de préciser et de peaufiner l'ensemble du texte. Leur objectif est de finir à temps pour le Sommet du Groupe des Huit, prévu pour juin 2002 au Canada, et de soumettre la version finale du document à l'Assemblée générale des Nations Unies au cours de sa session de 2001-2002. (Une version préliminaire de la nouvelle Initiative africaine est publiée sur le site Web :.)
L'Initiative déclare que l'Afrique a hérité du colonialisme des Etats faibles et des secteurs privés insufisamment développés. A l'heure où la mondialisation complique la participation de l'Afrique à l'économie internationale, les promoteurs de l'Initiative affirment que "les avantages d'une intégration bien gérée [au sein de l'économie mondiale] présentent les meilleures garanties d'un avenir économique prospère et d'une réduction de la pauvreté".
Trois conditions sont indispensables au développement de l'Afrique, affirme l'Initiative : la paix, la sécurité, la démocratie et la bonne gouvernance politique ; une meilleure gouvernance de l'économie et des entreprises ; et la coopération régionale et l'intégration. Le document distingue plusieurs secteurs prioritaires qui réclament une attention et des actions particulières :
l'infrastructure physique, en particulier les routes, les voies ferrées et les réseaux énergétiques qui relient des pays africains voisins ;
les technologies d'information et de communication ;
le développement humain, axé sur la santé et l'éducation, y compris l'apprentissage des compétences ;
l'agriculture ;
la promotion de la diversification des produits et des exportations, notamment l'accès des exportations africaines aux marchés des pays industrialisés.
Pour accomplir des progrès significatifs dans ces domaines, il faudra que l'Afrique mobilise plus de ressources par une série de mesures prises sur le continent et ailleurs, affirme l'Initiative. Pour leur part, les pays africains pourront adopter des mesures d'encouragement de l'épargne nationale des sociétés et des ménages, assurer une meilleure perception des impôts, rationaliser les dépenses publiques, et renverser la fuite des capitaux, en partie par l'octroi de conditions favorables aux investissements nationaux. Dans l'immédiat, la communauté internationale pourra contribuer à ces efforts en augmentant sensiblement l'aide publique au développement ; l'Initiative propose toutefois de réviser les modalités d'attribution d'une telle aide qui, sous sa forme actuelle, crée "de sérieuses difficultés pour les pays en développement". Le document invite par ailleurs les créanciers à multiplier les mesures d'allégement de la dette, à la fois en faveur des pays qui y ont droit dans le cadre de l'Initiative des pays pauvres très endettés et des pays qui ne font pas partie de cette catégorie. En outre, l'Initiative souligne l'importance de l'apport de nouveaux capitaux privés de l'étranger, mais estime que puisqu'il est actuellement difficile d'attirer de tels capitaux en Afrique, ces apports ne pourront constituer qu'une solution "à plus long terme" à l'insuffisance des ressources du continent. Néanmoins, quelle que soit l'aide obtenue des partenaire extérieurs, "l'Afrique affirme qu'elle détient la clé de son propre développement", conclut l'Initiative.
(Source: Afrique Relance, Vol.15# 3, octobre 2001, page 24)
L'Initiative -- qui n'est pas encore rédigée sous sa forme définitive -- combine deux plans précédents, le Partenariat du millénaire pour le Programme de relance africain lancé par les Présidents de l'Afrique du Sud, du Nigéria, et de l'Algérie, et le Plan Oméga, amorcé par le Président du Sénégal. En août, le Président Olusegun Obasanjo du Nigéria et le Président Abdoulaye Wade du Sénégal ont rencontré un groupe d'experts internationaux en vue de définir la suite du travail à accomplir. Les participants aux discussions ont convenu que l'élaboration de stratégies d'application concrètes dans certains domaines précis du plan serait du ressort "d'équipes spéciales", alors que d'autres experts seraient chargés de préciser et de peaufiner l'ensemble du texte. Leur objectif est de finir à temps pour le Sommet du Groupe des Huit, prévu pour juin 2002 au Canada, et de soumettre la version finale du document à l'Assemblée générale des Nations Unies au cours de sa session de 2001-2002. (Une version préliminaire de la nouvelle Initiative africaine est publiée sur le site Web :
L'Initiative déclare que l'Afrique a hérité du colonialisme des Etats faibles et des secteurs privés insufisamment développés. A l'heure où la mondialisation complique la participation de l'Afrique à l'économie internationale, les promoteurs de l'Initiative affirment que "les avantages d'une intégration bien gérée [au sein de l'économie mondiale] présentent les meilleures garanties d'un avenir économique prospère et d'une réduction de la pauvreté".
Trois conditions sont indispensables au développement de l'Afrique, affirme l'Initiative : la paix, la sécurité, la démocratie et la bonne gouvernance politique ; une meilleure gouvernance de l'économie et des entreprises ; et la coopération régionale et l'intégration. Le document distingue plusieurs secteurs prioritaires qui réclament une attention et des actions particulières :
l'infrastructure physique, en particulier les routes, les voies ferrées et les réseaux énergétiques qui relient des pays africains voisins ;
les technologies d'information et de communication ;
le développement humain, axé sur la santé et l'éducation, y compris l'apprentissage des compétences ;
l'agriculture ;
la promotion de la diversification des produits et des exportations, notamment l'accès des exportations africaines aux marchés des pays industrialisés.
Pour accomplir des progrès significatifs dans ces domaines, il faudra que l'Afrique mobilise plus de ressources par une série de mesures prises sur le continent et ailleurs, affirme l'Initiative. Pour leur part, les pays africains pourront adopter des mesures d'encouragement de l'épargne nationale des sociétés et des ménages, assurer une meilleure perception des impôts, rationaliser les dépenses publiques, et renverser la fuite des capitaux, en partie par l'octroi de conditions favorables aux investissements nationaux. Dans l'immédiat, la communauté internationale pourra contribuer à ces efforts en augmentant sensiblement l'aide publique au développement ; l'Initiative propose toutefois de réviser les modalités d'attribution d'une telle aide qui, sous sa forme actuelle, crée "de sérieuses difficultés pour les pays en développement". Le document invite par ailleurs les créanciers à multiplier les mesures d'allégement de la dette, à la fois en faveur des pays qui y ont droit dans le cadre de l'Initiative des pays pauvres très endettés et des pays qui ne font pas partie de cette catégorie. En outre, l'Initiative souligne l'importance de l'apport de nouveaux capitaux privés de l'étranger, mais estime que puisqu'il est actuellement difficile d'attirer de tels capitaux en Afrique, ces apports ne pourront constituer qu'une solution "à plus long terme" à l'insuffisance des ressources du continent. Néanmoins, quelle que soit l'aide obtenue des partenaire extérieurs, "l'Afrique affirme qu'elle détient la clé de son propre développement", conclut l'Initiative.
(Source: Afrique Relance, Vol.15# 3, octobre 2001, page 24)
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